La vie programmée dans un laboratoire
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La vie programmée dans un laboratoire
Voilà des années qu’il dit ce qu’il va faire. Dans la revue Science qui paraît ce vendredi, il décrit comment il a fait ce qu’il avait annoncé. Le pionnier de la génomique Craig Venter est parvenu à créer une forme de vie artificielle: une bactérie dont le génome, soit le code génétique qui fait vivre tout organisme comme un logiciel fait tourner un ordinateur, a été synthétiquement fabriqué de toutes pièces en laboratoire! Selon les experts, qui attendaient cette percée tantôt avec impatience tantôt avec appréhension, il s’agit d’une étape majeure dans le domaine en plein boom de la biologie synthétique.
Cette prouesse n’a pas été réalisée d’un coup, mais en trois étapes. En 2007, l’équipe du Prix Nobel de médecine Hamilton Smith, incluant Venter, extrait le génome d’une bactérie, Mycoplasma mycoides, puis l’insère dans une autre espèce (Mycoplasma capricolum) évidée de son propre patrimoine génétique. C’est donc prouvé: effectuer un «transfert de génome» viable est possible. Premier chapitre.
Janvier 2008, le généticien parvient à forger le génome d’une autre bactérie, Mycoplasma genitalium. Son code génétique est composé d’unités appelées bases – elles sont de quatre types (A, C, T et G), comme dans tout ADN, et vont par paires. Le génome de M. genitalium en contient 582 000; par comparaison, celui de l’homme en dénombre 3,2 milliards. Pourtant, les chercheurs ont réussi, à l’aide des appareils de laboratoire, à refabriquer ce code génétique de M. genitalium en adjoignant l’une à l’autre ses centaines milliers de bases d’ADN comme on aligne des perles sur un collier. Deuxième volet.
Restait alors à réaliser la synthèse de ces deux premiers pas. C’est fait aujourd’hui: Daniel Gibson et son équipe du J. Craig Venter Institute, à Rockville (Etats-Unis) ont généré synthétiquement le génome de M. mycoides et ses 1 080 000 paires de bases. Puis l’a «greffé» dans M. capricolum, comme en 2007 (infographie). Au final: une «bactérie qui automatiquement se met à lire ce nouveau «programme génétique», et qui se multiplie. Si bien que, petit à petit, toutes les caractéristiques de la bactérie originelle disparaissent, explique Craig Venter. Nous avons créé la première cellule synthétique, appelée ainsi parce qu’elle est dérivée d’un chromosome synthétique, fabriqué avec quatre bouteilles de composants biochimiques et d’un appareil qui, lui, réagit aux instructions d’un ordinateur. Philosophiquement, cela change ma vision de la définition de la vie.»
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9e733172-643c-11df-a653-334272f75aa5
Cette prouesse n’a pas été réalisée d’un coup, mais en trois étapes. En 2007, l’équipe du Prix Nobel de médecine Hamilton Smith, incluant Venter, extrait le génome d’une bactérie, Mycoplasma mycoides, puis l’insère dans une autre espèce (Mycoplasma capricolum) évidée de son propre patrimoine génétique. C’est donc prouvé: effectuer un «transfert de génome» viable est possible. Premier chapitre.
Janvier 2008, le généticien parvient à forger le génome d’une autre bactérie, Mycoplasma genitalium. Son code génétique est composé d’unités appelées bases – elles sont de quatre types (A, C, T et G), comme dans tout ADN, et vont par paires. Le génome de M. genitalium en contient 582 000; par comparaison, celui de l’homme en dénombre 3,2 milliards. Pourtant, les chercheurs ont réussi, à l’aide des appareils de laboratoire, à refabriquer ce code génétique de M. genitalium en adjoignant l’une à l’autre ses centaines milliers de bases d’ADN comme on aligne des perles sur un collier. Deuxième volet.
Restait alors à réaliser la synthèse de ces deux premiers pas. C’est fait aujourd’hui: Daniel Gibson et son équipe du J. Craig Venter Institute, à Rockville (Etats-Unis) ont généré synthétiquement le génome de M. mycoides et ses 1 080 000 paires de bases. Puis l’a «greffé» dans M. capricolum, comme en 2007 (infographie). Au final: une «bactérie qui automatiquement se met à lire ce nouveau «programme génétique», et qui se multiplie. Si bien que, petit à petit, toutes les caractéristiques de la bactérie originelle disparaissent, explique Craig Venter. Nous avons créé la première cellule synthétique, appelée ainsi parce qu’elle est dérivée d’un chromosome synthétique, fabriqué avec quatre bouteilles de composants biochimiques et d’un appareil qui, lui, réagit aux instructions d’un ordinateur. Philosophiquement, cela change ma vision de la définition de la vie.»
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