mythologie, constellations : la lyre

par **Maldoror** Lun 11 Juil 2005 - 14:58

La Lyre est une minuscule constellation à chercher dans le périmètre délimité par l’Aigle, le Cygne et Hercule. Elle ne ressemble pas vraiment à l’instrument de musique aux flancs arqués qui lui a donné son nom, mais plutôt à la lampe d’Aladin.
La lyre fut crée par Hermès à partir d’une écaille de tortue : alors qu’il était en train de se promener sur les bords du Nil lorsqu’il trouva une carapace de tortue vide et joua un moment avec, fasciné par l’écho qu’elle lui renvoyait, lorsqu’il eut une idée. Il fixa quelques cordes à la carapace, les pinça et le son qu’elles produisirent l’enchanta. Désireux de montrer son invention à ses camarades, il se dépêcha de regagner l’Olympe. Mais ayant volé un bien d’apollon, il lui donna son instrument pour se faire pardonner.
Mais cet instrument a beaucoup a voir avec l’histoire d’Orphée, le meilleur musicien de l’époque, fils d’un rois et d’une muse.
Il participa a la conquête de la toison d’or, et aida ces compagnons en charmant avec son chant la nature hostile qui se dressait entre les hommes et leur but. Un jour notre héros tomba amoureux de la ravissante Eurydice, et décida de l’épouser. Malheureusement, la belle mourut d’une piqure de vipère le jour de leurs noces, laissant son tendre époux dans la plus grande douleur.
Pret a tout pour revoir sa belle, il déscendit aux enfers charmer le puissant Hadès, et même les furies furent subjuguées et émues par son chant . Et se qui n’était jamais arrivé arriva : une puis deux larmes coulèrent sur les joues du redoutable prince des enfer. Orphée profita de ce tendre moment pour lui demander Eurydice
L’infernale divinité, encore sous le choc, ne put la lui refuser.
Il ne mit qu’une condition, minime, à son retour vers la lumière : tant qu’ils chemineraient dans le royaume des morts, Orphée ne devait, en aucun cas, se retourner pour regarder sa femme. L’un derrière l’autre, les jeunes époux franchirent une à une les portes des enfers. Ils gravirent l’étroit sentier qui menait au monde des vivants, et Orphée fut enfin à l’air libre. Il se retourna alors et tendit les bras vers Eurydice. Trop tôt, hélas ! la jeune femme était encore à moitié ensevelie dans l’obscurité de la caverne. Orphée eut juste le temps d’entrevoir sa silhouette avant qu’elle ne se dilue dans l’ombre et d’entendre son pauvre adieu…
Cette foi, le poète avait définitivement perdu sa belle, et il passa le reste de sa vie a pleurer sur son amour perdu
Un jour des nymphes essayèrent de le séduire, mis rendues folle de rage par sa résistance, elles se jetèrent sur lui et le tuèrent. Les muses qui l’avaient éduquées au bel art récupérèrent ces restes et offrirent au poète une sépulture digne de se nom. Pour couronner le tout, Zeus accrcha la lyre dans le firmament, pour que nous puissions l’admirer toute l’éternité.

Les dieux ne lui permirent plus de redescendre parmi les morts. Cette fois, Orphée avait vraiment perdu Eurydice, de façon définitive. Il se retira dans les montagnes où il passa ses journées à gratouiller de la lyre en pleurant son amour perdu. Au grand ravissement des arbres et des animaux, ses seuls compagnons, et des quelques nymphes qui traînaient dans le coin. Le cœur ravagé par les langoureuses complaintes du crooner des bois, elles tentèrent, sans succès, de le séduire. Rendues folles de rage par sa résistance, elles se jetèrent sur lui, le déchiquetèrent à belles dents et le gentil chanteur finit en mille morceaux dans une rivière. Celles qui lui avaient appris son art et l’avaient inspiré, les muses, récupérèrent ses restes et leur offrirent une sépulture digne de ce nom. Zeus se chargea de la lyre, qu’il accrocha au firmament, où nous pouvons l’admirer depuis ce temps.

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