Climat : les promesses non tenues des pays riches
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Climat : les promesses non tenues des pays riches
Si l'on s'en tient aux chiffres, le compte semble bon : les financements promis par les pays riches pour aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement climatique approchent bel et bien de l'objectif de 30 milliards de dollars pour la période 2010-2012, arrêté en décembre dernier au sommet de Copenhague. Mais il devait s'agir, était-il alors précisé, de "fonds nouveaux et supplémentaires". Et c'est là que le bât blesse. Pays riches et pays pauvres divergent sur le sens à donner à cette expression.
"Il est difficile de savoir ce qui est réellement nouveau et supplémentaire", note Clifford Polycarp, de l'Institut des ressources mondiales, qui, basé à Washington, comptabilise les promesses réelles faites par l'ensemble des pays. Certains fonds sont en réalité "des engagements anciens, réaffirmés ou relookés", ajoute-t-il. Les promesses du Japon dans le cadre des fonds "fast start" sont de loin les plus élevées - 15 milliards de dollars - mais une bonne part de cette somme découle d'un "Partenariat pour refroidir la Terre" qui a fait l'objet d'un accord voici déjà plusieurs années et devait porter sur la période 2008-2012. Parmi les autres grands engagements, l'UE prévoit d'affecter 9,6 milliards de dollars à l'aide climatique aux pays pauvres pour 2010-2012, et le président américain Barack Obama prévoit de débloquer 3,2 milliards de dollars, également pour 2010-2012. Une partie, cependant, avait été promise avant Copenhague à des fonds sur le climat, gérés par exemple par la Banque mondiale.
Austérité vs lutte contre le réchauffement
"C'est un véritable salmigondis", s'offusque Gordon Shepherd, directeur de l'initiative climatique au sein de l'ONG écologiste WWF. Il est, selon lui, essentiel que les gouvernements expliquent clairement ce qu'ils entendent par fonds "nouveaux et supplémentaires ; sans cela, les délégués ne pourront entamer des négociations honnêtes et ouvertes". Suisse, Mexique et Pays-Bas sont parmi les pays qui préconisent la création d'un site internet bénévole qui se charge de recenser les promesses réelles de chaque pays. Un tel portail internet pourrait être inauguré lors d'une réunion informelle d'une trentaine de ministres de l'Environnement, la semaine prochaine à Genève. Bâtir un climat de confiance serait d'autant plus nécessaire, estiment les analystes, que le sommet de Copenhague n'avait pas permis de trouver un nouveau traité, appelé à remplacer le protocole de Kyoto. Le sommet de Copenhague s'est borné à fixer un objectif non contraignant et vague consistant à contenir la hausse des températures mondiales en dessous des deux degrés par rapport à leur niveau avant l'ère industrielle.
Les politiques d'austérité adoptées par nombre de pays pour réduire leur dette et le recyclage de promesses anciennes sont de nature à fragiliser le véritable financement de l'aide aux pays pauvres. Or, la concrétisation de cette aide est capitale à la conclusion d'un futur accord international sur le climat, car cela montrera à quel point le monde industrialisé veut réellement jouer un rôle moteur. Les fonds "fast start" doivent notamment permettre de prendre des mesures pour endiguer les inondations, atténuer l'impact des sécheresses et canicules, et lutter contre la hausse du niveau des mers. Des projets commencent déjà à se mettre en place dans cette optique, du Népal au Mali.
Source : lci.tf1.fr
"Il est difficile de savoir ce qui est réellement nouveau et supplémentaire", note Clifford Polycarp, de l'Institut des ressources mondiales, qui, basé à Washington, comptabilise les promesses réelles faites par l'ensemble des pays. Certains fonds sont en réalité "des engagements anciens, réaffirmés ou relookés", ajoute-t-il. Les promesses du Japon dans le cadre des fonds "fast start" sont de loin les plus élevées - 15 milliards de dollars - mais une bonne part de cette somme découle d'un "Partenariat pour refroidir la Terre" qui a fait l'objet d'un accord voici déjà plusieurs années et devait porter sur la période 2008-2012. Parmi les autres grands engagements, l'UE prévoit d'affecter 9,6 milliards de dollars à l'aide climatique aux pays pauvres pour 2010-2012, et le président américain Barack Obama prévoit de débloquer 3,2 milliards de dollars, également pour 2010-2012. Une partie, cependant, avait été promise avant Copenhague à des fonds sur le climat, gérés par exemple par la Banque mondiale.
Austérité vs lutte contre le réchauffement
"C'est un véritable salmigondis", s'offusque Gordon Shepherd, directeur de l'initiative climatique au sein de l'ONG écologiste WWF. Il est, selon lui, essentiel que les gouvernements expliquent clairement ce qu'ils entendent par fonds "nouveaux et supplémentaires ; sans cela, les délégués ne pourront entamer des négociations honnêtes et ouvertes". Suisse, Mexique et Pays-Bas sont parmi les pays qui préconisent la création d'un site internet bénévole qui se charge de recenser les promesses réelles de chaque pays. Un tel portail internet pourrait être inauguré lors d'une réunion informelle d'une trentaine de ministres de l'Environnement, la semaine prochaine à Genève. Bâtir un climat de confiance serait d'autant plus nécessaire, estiment les analystes, que le sommet de Copenhague n'avait pas permis de trouver un nouveau traité, appelé à remplacer le protocole de Kyoto. Le sommet de Copenhague s'est borné à fixer un objectif non contraignant et vague consistant à contenir la hausse des températures mondiales en dessous des deux degrés par rapport à leur niveau avant l'ère industrielle.
Les politiques d'austérité adoptées par nombre de pays pour réduire leur dette et le recyclage de promesses anciennes sont de nature à fragiliser le véritable financement de l'aide aux pays pauvres. Or, la concrétisation de cette aide est capitale à la conclusion d'un futur accord international sur le climat, car cela montrera à quel point le monde industrialisé veut réellement jouer un rôle moteur. Les fonds "fast start" doivent notamment permettre de prendre des mesures pour endiguer les inondations, atténuer l'impact des sécheresses et canicules, et lutter contre la hausse du niveau des mers. Des projets commencent déjà à se mettre en place dans cette optique, du Népal au Mali.
Source : lci.tf1.fr
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