Le cosmos selon Planck
Forum d'entraide en sciences :: Le forum étudiants :: Débat / Sondage / Actus sciences :: Actualités scientifiques
Page 1 sur 1
Le cosmos selon Planck
Les premiers résultats du télescope spatial, lancé en mai 2009, permettent aux astrophysiciens européens de rivaliser avec les Américains sur le terrain de la cosmologie
«A wonderful machine», s’exclament-ils, anxieux de faire partager leur «excitation». Ils? La brochette d’astrophysiciens européens qui, mardi, dévoilaient lors d’une conférence de presse à grand spectacle – dans le planétarium de la Cité des sciences, à Paris – les premiers résultats de Planck, le télescope de l’Agence spatiale européenne (ESA).
Lancé en mai 2009 par Ariane, ce télescope a pour mission d’observer les infimes variations d’intensité du rayonnement micro-onde émis par tout l’Univers, environ 380 000 ans après le big-bang, daté d’il y a 13,7 milliards d’années. A cette époque, le cosmos s’est assez refroidi pour que les atomes se forment. De mélasse opaque, où les grains de lumière, les photons, ne pouvaient circuler, l’Univers devient transparent. D’où l’émission d’une sorte de flash universel, baptisée rayonnement cosmologique. Emis à 3000°C, il s’est depuis refroidi à 2,73 kelvins (environ -270 °C). Il hante tout le cosmos et recèle un secret majeur. Comment la soupe chaude et homogène des débuts s’est-elle transformée en un cosmos où d’immenses espaces vides sont interrompus par des concentrations de galaxies, peuplées d’étoiles, de gaz et de poussières et – c’est aujourd’hui une certitude – de milliards de planètes?
Proche du zéro absolu
Le paradoxe des premiers résultats de Planck, c’est que son but ultime – la carte détaillée du rayonnement cosmologique sur tout le ciel – ne sera disponible qu’en 2013, explique Jan Tauber, de l’ESA, en raison de l’extrême difficulté du traitement des données. Pourquoi, alors, tant d’excitation chez les astrophysiciens? D’abord, parce que tout marche à merveille à bord, ce qui n’avait rien d’évident. Le détecteur du télescope doit ainsi être refroidi à 0,1 kelvin, tout proche du zéro absolu – l’immobilité totale de la matière.
Trésor d’observations
Mais aussi parce que d’autres résultats sont déjà là. Pour étudier ce passé très lointain, il faut en effet débarrasser le rayonnement cosmologique de tout ce qui l’a altéré depuis. Ce nettoyage ardu, loin de virer ingrat, débouche sur un trésor d’observations inédites, qui ont déjà donné lieu à 25 publications scientifiques. Parmi ces découvertes, Jean-Loup Puget, de l’Institut français d’astrophysique spatiale (IAS), évoque ces sites de formation d’étoiles, 2 milliards d’années après le big-bang, où les naissances stellaires s’opèrent mille fois plus souvent qu’aujourd’hui dans notre galaxie. Nabila Aghanim, aussi de l’IAS, présente un nouveau catalogue d’amas de galaxies, dont certains en formation que seul Planck pouvait détecter. Clive Dickinson, de l’Université de Manchester, présente la découverte d’un composant mystérieux du milieu interstellaire jusqu’alors insoupçonné: des grains de poussières minuscules, tournant sur eux-mêmes si vite qu’ils émettent un rayonnement micro-onde.
Cette première moisson laisse augurer des centaines de publications à venir. Réunissant des centaines de scientifiques et d’ingénieurs européens, Planck s’annonce comme une formidable réussite, sur un terrain où les scientifiques américains, à l’aide de la NASA, tenaient le haut du pavé.
Source : letemps.ch
«A wonderful machine», s’exclament-ils, anxieux de faire partager leur «excitation». Ils? La brochette d’astrophysiciens européens qui, mardi, dévoilaient lors d’une conférence de presse à grand spectacle – dans le planétarium de la Cité des sciences, à Paris – les premiers résultats de Planck, le télescope de l’Agence spatiale européenne (ESA).
Lancé en mai 2009 par Ariane, ce télescope a pour mission d’observer les infimes variations d’intensité du rayonnement micro-onde émis par tout l’Univers, environ 380 000 ans après le big-bang, daté d’il y a 13,7 milliards d’années. A cette époque, le cosmos s’est assez refroidi pour que les atomes se forment. De mélasse opaque, où les grains de lumière, les photons, ne pouvaient circuler, l’Univers devient transparent. D’où l’émission d’une sorte de flash universel, baptisée rayonnement cosmologique. Emis à 3000°C, il s’est depuis refroidi à 2,73 kelvins (environ -270 °C). Il hante tout le cosmos et recèle un secret majeur. Comment la soupe chaude et homogène des débuts s’est-elle transformée en un cosmos où d’immenses espaces vides sont interrompus par des concentrations de galaxies, peuplées d’étoiles, de gaz et de poussières et – c’est aujourd’hui une certitude – de milliards de planètes?
Proche du zéro absolu
Le paradoxe des premiers résultats de Planck, c’est que son but ultime – la carte détaillée du rayonnement cosmologique sur tout le ciel – ne sera disponible qu’en 2013, explique Jan Tauber, de l’ESA, en raison de l’extrême difficulté du traitement des données. Pourquoi, alors, tant d’excitation chez les astrophysiciens? D’abord, parce que tout marche à merveille à bord, ce qui n’avait rien d’évident. Le détecteur du télescope doit ainsi être refroidi à 0,1 kelvin, tout proche du zéro absolu – l’immobilité totale de la matière.
Trésor d’observations
Mais aussi parce que d’autres résultats sont déjà là. Pour étudier ce passé très lointain, il faut en effet débarrasser le rayonnement cosmologique de tout ce qui l’a altéré depuis. Ce nettoyage ardu, loin de virer ingrat, débouche sur un trésor d’observations inédites, qui ont déjà donné lieu à 25 publications scientifiques. Parmi ces découvertes, Jean-Loup Puget, de l’Institut français d’astrophysique spatiale (IAS), évoque ces sites de formation d’étoiles, 2 milliards d’années après le big-bang, où les naissances stellaires s’opèrent mille fois plus souvent qu’aujourd’hui dans notre galaxie. Nabila Aghanim, aussi de l’IAS, présente un nouveau catalogue d’amas de galaxies, dont certains en formation que seul Planck pouvait détecter. Clive Dickinson, de l’Université de Manchester, présente la découverte d’un composant mystérieux du milieu interstellaire jusqu’alors insoupçonné: des grains de poussières minuscules, tournant sur eux-mêmes si vite qu’ils émettent un rayonnement micro-onde.
Cette première moisson laisse augurer des centaines de publications à venir. Réunissant des centaines de scientifiques et d’ingénieurs européens, Planck s’annonce comme une formidable réussite, sur un terrain où les scientifiques américains, à l’aide de la NASA, tenaient le haut du pavé.
Source : letemps.ch
Julien- Administrateur
- Nombre de messages : 12291
Age : 37
Localisation : Clermont-Ferrand
Profession / Etudes : Ingénieur
Points : 22498
Date d'inscription : 10/03/2005
Forum d'entraide en sciences :: Le forum étudiants :: Débat / Sondage / Actus sciences :: Actualités scientifiques
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Jeu 2 Juil 2015 - 15:16 par louaraychi
» Devoir maison sur équilibre et réaction chimique
Dim 1 Fév 2015 - 17:19 par sararose
» Ma présentation
Sam 25 Oct 2014 - 23:29 par Rith
» projet scientique sur la LUMIERE
Ven 26 Sep 2014 - 20:33 par benjamin-010
» La trajectoire de la Terre
Mar 5 Aoû 2014 - 22:19 par Alban
» Equilibrer une réaction redox
Dim 8 Juin 2014 - 21:18 par Courtney ♥
» les effets sur les lignes de transport de l’électricité
Ven 30 Mai 2014 - 17:14 par leila14
» lignes de transport de l'électricité
Ven 30 Mai 2014 - 17:07 par leila14
» Gravitation
Ven 16 Mai 2014 - 20:16 par fatimaa
» Maquette suspension de moto 2D
Jeu 17 Avr 2014 - 17:20 par Sti2d