Été 2007 : 'le plus pourri' en France depuis 30 ans

Selon un premier état des lieux dressé par Météo France, l'hexagone a connu cette année un "été pourri", probablement le pire depuis 1977. Pluie, fraîcheur, manque d'ensoleillement : tels sont les constats qui ont globalement marqué les mois de juillet et d'août, à l'exception de la côte méditerranéenne. Seuls les étés 1954 et 1977 ont été encore plus mauvais que 2007. C'est dire.

En juillet, plusieurs records de pluies ont été ainsi enregistrés : Thonon-Les-Bains a reçu 222 mm d'eau, battant son précédent record qui remontait à 1965 (178 mm). Constat qui peut être étendu à presque tout l'hexagone, à l'image de Besançon (187 mm contre 179 mm en 2000), Le Touquet (165 mm contre 153 mm en 1980), ou encore Brest (152 mm contre 151 en 1991).

Et le mois d'août n'aura pas contrecarré cette tendance : là encore "on n'est pas loin de battre des records", indique une prévisionniste de Météo France. Si l'on prend le seul exemple de Paris, la capitale a déjà enregistré 159 mm de précipitations cumulées alors que le mois n'est pas encore échu. A titre de comparaison, le record de pluviométrie absolu enregistré à Paris remonte à 1931, avec 161 mm de pluies cumulées. Encore 2 petits millimètres de pluie et ce record là aura également fait long feu.

En analysant cette fois les précipitations enregistrées sur l'hexagone en nombre de jours, le même constat peut être dressé : il y a eu ainsi 10 jours de pluie en juillet à Poitiers, 12 à Orléans, 13 à Paris, le record revenant à la ville de Caen qui a été gratifiée de 22 jours de pluie pour ce seul mois. Seul point positif de cette situation météorologique exécrable: les nombreuses averses auront permis la reconstitution partielle des nappes phréatiques françaises.

Paradoxe de cet « été pourri », frais et pluvieux : il n'aura pas contribué à inverser d'une once la tendance du réchauffement constaté depuis le début de l'année en France. En effet, bien que les journées ont été globalement plus fraîches qu'à la normale, les nuits sont restées particulièrement douces, notamment en raison des nuages très nombreux qui ont retenu le peu de chaleur accumulé pendant la journée.


Source : http://www.planete-mag.fr/