Essai sur la normalité

Bon, l'année passée, je devais rédiger un texte en français sur ce qu'il me plaisait... j'ai donc décidé d'essayer de rédiger mon premier essai (pas super super comme résultat, mais bon...) :


Depuis toujours, les humains sont portés à se comparer entre eux. Toutefois, pour réaliser une juste comparaison, ne faut-il pas se baser sur un spécimen considéré comme étant « normal »? Comment s’approprier le titre de la normalité? Sur quoi se base-t-on pour le définir? Tant de questions auxquelles je répondrai tout au long de cet essai.

Tout d’abord, qu’est-ce qui nous pousse à nous comparer? Le climat de compétition régnant en perpétuité dans notre monde ou bien le bien-être atteint par l’autosatisfaction de se savoir meilleur? Je répondrai à cette question que ce n’est ni plus ni moins que le sentiment de se sentir dans une majorité ou en d’autres termes, de ne pas se savoir minoritaire.

En effet, lorsque nous sommes minoritaires, nous ne possédons que très peu de pouvoirs et sommes habituellement plus oppressés socialement parlant (et dans tout autre branche de la vie quotidienne) qu’un groupe comptant plus de membres. Ce même groupe, dit majoritaire, se voit, pour sa part, octroyé de plusieurs avantages, principalement de types sociaux.

Cela dit, passons aux choses sérieuses : comment décide-t-on de ce qui est normal et de ce qui ne l’est pas? La réponse peut vous sembler simple, mais il n’en est rien. C’est votre habilité innée à désigner une chose comme faisant partie des normes. Comment l’avez-vous décidé? Simplement en vous basant sur votre vie quotidienne (que vous considérez comme « normale » par défaut) et en classant chacun des événements qui s’y sont produits en deux catégories bien distinctes : les événements attendus, et ceux qui ne l’étaient pas. Ceux étant prévisibles, et ceux qui ne l’étaient pas. Donc, qu’un homme réussisse à flotter dans les airs vous semblera anormal alors qu’une femme mangeant un souper, normale.

Toutefois, vous vous devez de savoir que ce principe de normalité changera selon l’époque et l’individu. Ainsi, une femme superstitieuse du Moyen-Âge ne verra pas du même œil le fait qu’un chat noir soit passé devant elle qu’un homme de l’époque contemporaine.

En conclusion, la normalité varie selon l’individu, son quotidien et son époque. Pourrions-nous donc affirmer que la normalité est définie par la majorité? Donc, que se passerait-il à notre vision des choses si le monde était majoritairement peuplé d’handicapés mentaux? Deviendraient-ils nos idéaux ou bien continueront-ils à être considérés comme étant « anormaux » même si la démographie du monde sera composé principalement de ces gens?

payne a écrit:En effet, lorsque nous sommes minoritaires, nous ne possédons que très peu de pouvoirs et sommes habituellement plus oppressés socialement parlant

J'aime bien faire partie de la minorité, surtout quand elle a raison...

Ça, c'est sûr!
Moi, je déteste les majorités

Ce sujet est vraiment intéressant!
Pour ton deuxième paragraphe, je me permets d'approfondir un but de la comparaison (pour certaines personnes): l'intégration, que tu as évoquée en parlant de minorité. Les gens qui veulent s'intégrer (parce que tout dans notre société nous pousse à devoir rentrer dans le moule, malheureusement) le font également pour ne pas rester "la petite bête noire".
Par exemple, le simple fait que je me passionne pour les maths m'a fait devenir une "intello" au primaire-collège pour les autres. J'en avais tellement marre d'être seule que je me suis mise à imiter le comportement des autres (tant sur le plan des notes que sur ma personnalité superficielle) dans le but de me faire accepter: stupide n'est ce pas?
Mais même encore maintenant ça continue: je n'ose même pas poser certaines questions de peur d'être mal jugée...

Pourquoi avoir honte de ce que nous sommes réellement?
Pourquoi l'apparence joue-t-elle un rôle si important?

(...Excusez moi d'avoir étalé mon passé, mais la mentalité de notre société me frustre un peu)

Je dirais que c'est parce que la majaurité des gens sont des handicapés mantaux. Bon après c'est juste mon avis. Dis la fille pas normale du tout.

C-line a écrit:Mais même encore maintenant ça continue: je n'ose même pas poser certaines questions de peur d'être mal jugée...

Personne ne t'empêchera de les poser ici !

Julien a écrit:

payne a écrit:En effet, lorsque nous sommes minoritaires, nous ne possédons que très peu de pouvoirs et sommes habituellement plus oppressés socialement parlant

J'aime bien faire partie de la minorité, surtout quand elle a raison...

Linuxien !

le_duche a écrit:
Linuxien !

Lol ! Depuis peu mais fier de l'être !!

J'ai linux mais je n'ose pas y travailler dessus (trop dépaysée par rapport à windows=pourriture)
Pour en revenir à la normalité lol, ça me fait penser à la loi de l'erreur: c'est un graph en cloche qui représente les proportions d'une population donnée ayant des caractéristiques particulières.
Bon voilà un exemple pour son aspect:



Cette représentation s'appelle "approximation binomiale d'une distribution normale" d'après ce que j'ai pu lire dans un bouquin. Il montre en gros de combien on s'écarte de la moyenne.

En sup. vous utilisez ça en statistiques ou en probas?

Moi, mon prof de physique avait pluggé une phrase sur la théorie des cordes en disant que nous étions rendu à interpréter notre monde sous 10 dimensions et j'ai levé ma main en réfutant en disant qu'on en était à SOIT 10, 11 ou 21 pis tout le monde était genre "WTF? Ferme la", lol!

Je n'y connais pas grand chose en physique mais ce que tu dis m'intrigue et m'intéresse: pourquoi soit 10, 11 ou 21D ? (d'ailleurs j'ai beaucoup de mal à me représenter autant de dimensions...)

En fait, le nombre de dimensions importe peu, notre perception ne nous en autorise que 4 (avec le temps) de toutes façons. Cependant, au niveau des calculs ça change tout.
bien souvent, les modèles postulent qu'il y a un nombre inconnu de dimensions, donc n, et on travaille avec tant qu'on peut.
Puis vient un moment où les calculs deviennent vraiment affreux, et là hô miracle, on se rend compte qu'en prenant n=10, n=11 ou n=21 (selon les modèles) les équations différentielles se simplifient super bien. Et comme on se fout un peu du vrai nombre de dimension, on décide de mettre ce nombre pour la suite des calculs.

Comme je l'ai dit dans l'autre sujet, il ne faut pas oublier que ce que l'on veut faire c'est un modèle, donc de toutes façons fictif, qui collera le mieux possible à la réalité par les observations. Et d'autre part, les scientifiques croient en la simplicité des choses. Il est donc naturel de choisir cette démarche de simplification dans la création du modèle, et puis aléa jacta est.

Huh... plutôt compliqué... et tu comprendras que du haut de mes 16 ans, je peux pas vraiment en dire long...
Par contre, j'ai beaucoup lu sur ça parce que c'est vraiment intéressant!
Peut-être trouverai-je le courage de fouiller dans millions de sites fréquentés pour retrouver le vidéos hyper bien fait qui expliquait comment se représentait chacune des 10 dimensions.
Si tu veux une bonne représentation: l'hypercube. Va voir sur wikipédia

L'hypercube n'est qu'une représentation mathématique d'un objet en 4 dimension.
De même les fractales peuvent avoir des dimension 4/3 par exemple. Ce n'est pas représentable, c'est juste la valeur d'un nombre mathématique qui intervient dans les calculs.

Au niveau de la physique, il y a de nombreuses dimensions "enroulées" sur quelques nanomètres, qui sont là pour les calculs, donnant une "épaisseur" à des objet de dimension inférieure, tout en restant assez fine pour ne pas influancer quoi que ce soit. Je t'avoue que c'est ce que j'ai compris, et ce n'est pas très clair dans ma tête. Je demanderai des explications un peu plus clair la dessus à un ami physicien qui manipule ça tous les jours.