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Stéphane Gin, docteur en science des matériaux et auteur de trois livres traitant des déchets nucléaires, tente d’informer des différentes méthodes de stockage de ces mêmes déchets un public possédant un minimum de connaissances scientifiques. Pour ce faire, il a notamment publié sur la toile un dossier introduisant une de ses œuvres : « Traitement des déchets nucléaires : quel avenir ? »


Tout d’abord, l’auteur nous présente la technique la plus utilisée à ce jour pour l’entreposage des rebuts nucléaires : la vitrification. Cette dernière consiste globalement en la solidification d’un mélange des résidus nucléaires et de verre (tous deux liquides initialement). Il faut toutefois savoir que la méthode de vitrification a pour désavantages son rapport de volume peu rentable ainsi que son coût énorme, sans parler de la complexité de l’exécution de cette technique.


En général, toute l’information fournie à propos de la vitrification est claire et l’auteur présente même certaines analogies pour s’assurer de notre compréhension. De plus, les faits présentés sont tous vérifiables et pertinents. Toutefois, en consultant d’autres sources, il est possible de remarquer le manque de certaines informations.


Ensuite, M. Gin nous informe de la technique du bitumage. Celle-ci s’apparente à la vitrification de par le fait que ces deux méthodes impliquent un mélange à l’état liquide suivi d’une solidification. Le bitumage, pour sa part, utilise un bitume liquide quelconque que les spécialistes mélangeront avec des sels radioactifs. Le tout est bien plus simple à réaliser que la première technique présentée, mais présente aussi certains désavantages. Parmi ceux-ci figurent la possibilité d’émanations inflammables ainsi que l’importance de l’isolation de toute présence d’eau.


Tout comme pour le procédé précédent, celui-ci est bien présenté et expliqué. Cette fois-ci, l’auteur va droit au but et reste concis dans ses propos. Il en sera de même pour le reste du dossier en ce qui concerne les techniques d’entreposage des rebuts radioactifs.


Puis, l’auteur traite aussi d’une troisième méthode qui ressemble à la précédente : la cimentation. Cette dernière consiste en le mélange, cette fois, du ciment avec les déchets radioactifs. La différence réside en la possibilité de pouvoir y mélanger toutes sortes d’objets radioactifs (alors que le bitumage ne permet que l’assimilation de sels radioactifs).


Par ailleurs, M. Gin informe le public quant au compactage des rebuts radioactifs. Ce dernier procédé possède une similitude avec la vitrification : la nécessité de l’utilisation de contenants en acier. Ceux-ci servent à entreposer les déchets une fois compactés. En outre, cette technique est connue pour sa simplicité d’exécution. Il n’y a pas de désavantages mentionnés à l’encontre de cette technique.


De plus, l’auteur mentionne les caractéristiques importantes à surveiller lors de l’entreposage de déchets radioactifs. La présence d’eau est à proscrire. Il faut aussi prévoir une très grande isolation afin de prévenir de toute émanation indésirée. De surcroît, la dégradation d’un certain matériau causé par la radioactivité est à prendre en compte.


Somme toute, ce dossier est bien rédigé : l’auteur utilise un ton neutre tout au long du dossier, emploie un vocabulaire adapté au public ciblé et fournit un texte organisé et clair. Cependant, il présente une faille majeure : il semble y avoir un oubli volontaire quant à l’information concernant le stockage des déchets radioactifs en couches géologiques profondes. Cela laisse sous-entendre que M. Gin a écrit ce dossier dans le but de faire de la publicité pour son livre (qui est présenté à la fin du dossier).


Personnellement, même si certaines personnes semblent penser que les couches géologiques profondes soient trop risquées (entre autres à cause des infiltrations nombreuses de l’eau), elles semblent être la meilleure option : contrôler ce genre de problème est déjà réalisable pour les autres types de stockage, pourquoi pas pour celui-ci ?