L'art consommé du chat pour laper
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L'art consommé du chat pour laper
Les «chats puissants et doux» chantés par Baudelaire savent merveilleusement se déplacer dans l'espace. Tout le monde le sait et peut le constater à chacun de leur mouvement. Mais ils ont aussi une extraordinaire technique pour boire qui défie les lois de la gravité. Cela, personne ne le savait avant qu'une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ne décide de s'intéresser à cette question. Pedro Reis et ses collègues publient vendredi les résultats de leurs recherches dans la revue américaine Science. Elles pourraient trouver bientôt des applications en robotique.
Quand on observe un chat en train de laper, on est d'abord frappé par la longueur de sa langue, par la vitesse et la fréquence avec laquelle il la plonge dans le liquide et la remonte dans la bouche. Tout va si vite qu'on ne voit finalement pas grand-chose. On a l'impression qu'il boit en prenant de l'eau dans deux petites fossettes creusées que l'on devine à peine. Eh bien, on a tout faux. «Le chat sort sa langue à la vitesse de 1 mètre par seconde et il la sort quatre fois par seconde. C'est impossible pour l'œil humain de percer les mécanismes qu'il utilise pour boire», assure Pedro Reis. Son équipe s'est servie d'une caméra rapide pour pouvoir décomposer le mouvement de la langue. Ils l'ont ensuite modélisé à l'aide d'un petit dispositif mobile très simple.
À la différence du chien et contrairement à ce que l'on pourrait croire, le chat n'utilise pas sa langue comme une cuillère. Il la plonge à peine dans le liquide. Il se contente d'effleurer la surface avec la pointe. En la remontant très vite, les forces d'inertie sont telles qu'une partie du liquide suit le mouvement ascendant, comme le passager d'une voiture est déporté dans les virages. Finalement, l'eau se retrouve sous la langue et non pas sur la partie supérieure. Le chat boit en la ramenant à l'intérieur de sa bouche.
«La vitesse avec laquelle le chat remonte la langue crée un équilibre parfait entre l'inertie et les forces de gravité. Il sait exactement quand il doit fermer la bouche avant que la colonne d'eau ne s'effondre», explique Pedro Reis. S'il attendait une fraction de seconde supplémentaire, les forces de gravité prendraient le dessus sur l'inertie et la langue se viderait.
Le chat a une langue d'une grande agilité. Quand il boit, il l'incurve vers l'arrière, ce qui lui donne une plus grande détente lors de la remontée. La pointe est très lisse, dépourvue des petites excroissances qui lui donnent sa rugosité caractéristique. Les chats adultes absorbent en moyenne 0,4 millilitre à chaque lapée. C'est très peu, mais les chats en bonne santé n'ont généralement pas besoin de beaucoup d'eau. «En tant que physiciens, notre objectif n'est pas seulement d'observer et de décrire le chat en action. Nous cherchons à simplifier au maximum les mécanismes qu'il utilise pour comprendre comment ça marche», explique Pedro Reis. C'est ainsi qu'en modélisant les solutions adoptées par le chat, ils sont parvenus à calculer la vitesse avec laquelle les autres félins, en fonction de leur poids, doivent actionner leur langue pour boire.
Car le lion, le tigre et le léopard utilisent eux aussi le même jeu entre l'inertie et les forces de gravité pour boire. En effet, les félins n'ont pas de joues, ce qui les empêche d'aspirer les liquides. Les chercheurs ont pu vérifier que leurs équations sont justes en observant plusieurs spécimens dans les zoos: plus les animaux sont gros, moins ils lapent rapidement.
Source : lefigaro.fr
Quand on observe un chat en train de laper, on est d'abord frappé par la longueur de sa langue, par la vitesse et la fréquence avec laquelle il la plonge dans le liquide et la remonte dans la bouche. Tout va si vite qu'on ne voit finalement pas grand-chose. On a l'impression qu'il boit en prenant de l'eau dans deux petites fossettes creusées que l'on devine à peine. Eh bien, on a tout faux. «Le chat sort sa langue à la vitesse de 1 mètre par seconde et il la sort quatre fois par seconde. C'est impossible pour l'œil humain de percer les mécanismes qu'il utilise pour boire», assure Pedro Reis. Son équipe s'est servie d'une caméra rapide pour pouvoir décomposer le mouvement de la langue. Ils l'ont ensuite modélisé à l'aide d'un petit dispositif mobile très simple.
À la différence du chien et contrairement à ce que l'on pourrait croire, le chat n'utilise pas sa langue comme une cuillère. Il la plonge à peine dans le liquide. Il se contente d'effleurer la surface avec la pointe. En la remontant très vite, les forces d'inertie sont telles qu'une partie du liquide suit le mouvement ascendant, comme le passager d'une voiture est déporté dans les virages. Finalement, l'eau se retrouve sous la langue et non pas sur la partie supérieure. Le chat boit en la ramenant à l'intérieur de sa bouche.
«La vitesse avec laquelle le chat remonte la langue crée un équilibre parfait entre l'inertie et les forces de gravité. Il sait exactement quand il doit fermer la bouche avant que la colonne d'eau ne s'effondre», explique Pedro Reis. S'il attendait une fraction de seconde supplémentaire, les forces de gravité prendraient le dessus sur l'inertie et la langue se viderait.
Le chat a une langue d'une grande agilité. Quand il boit, il l'incurve vers l'arrière, ce qui lui donne une plus grande détente lors de la remontée. La pointe est très lisse, dépourvue des petites excroissances qui lui donnent sa rugosité caractéristique. Les chats adultes absorbent en moyenne 0,4 millilitre à chaque lapée. C'est très peu, mais les chats en bonne santé n'ont généralement pas besoin de beaucoup d'eau. «En tant que physiciens, notre objectif n'est pas seulement d'observer et de décrire le chat en action. Nous cherchons à simplifier au maximum les mécanismes qu'il utilise pour comprendre comment ça marche», explique Pedro Reis. C'est ainsi qu'en modélisant les solutions adoptées par le chat, ils sont parvenus à calculer la vitesse avec laquelle les autres félins, en fonction de leur poids, doivent actionner leur langue pour boire.
Car le lion, le tigre et le léopard utilisent eux aussi le même jeu entre l'inertie et les forces de gravité pour boire. En effet, les félins n'ont pas de joues, ce qui les empêche d'aspirer les liquides. Les chercheurs ont pu vérifier que leurs équations sont justes en observant plusieurs spécimens dans les zoos: plus les animaux sont gros, moins ils lapent rapidement.
Source : lefigaro.fr
Julien- Administrateur
- Nombre de messages : 12291
Age : 37
Localisation : Clermont-Ferrand
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Points : 22510
Date d'inscription : 10/03/2005
Re: L'art consommé du chat pour laper
Je ne regarderai pas mon chat de la même façon la prochaine fois qu'il se permettra de boire dans mon verre.
Taupine- Membre
- Nombre de messages : 99
Age : 39
Localisation : Devant l'ordi
Profession / Etudes : Thésarde
Points : 5273
Date d'inscription : 01/04/2010
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